Culture Djerba
Cette île de 514 Km² chanté par Homère dans son odyssée, où il fit débarquer Ulysse avec ses compagnons les faisant goûter au lotos, ce fruits exquis au goût de miel qui vous fait oublier tout, même la famille et la patrie, a largement profité de sa légende. Aujourd’hui, le tourisme étend ses réseaux sur le littoral, surtout là où le sable fin et blanc des plages scintille sous le soleil radieux du Sud Tunisien, côtoyant une mer tiède et accueillante.
Convoitée depuis des temps immémoriaux par tous les peuples de la Méditerranée (Grecs, Phéniciens, Romains, Vandales, Byzantins), ses côtes furent l’objet au moyen âge et dans les temps modernes d’attaques et d’occupations sans doute éphémères mais fréquentes (Normands de Sicile, Aragonais, Turcs…) Le corsaire Dragut en fit, au XVIe siècle, l’un de ses bastions préférés après avoir éliminé les occupants espagnols et exterminé les derniers résistants refugiés au Borj Ghazi Mustapha.
Habitué à émigrer temporairement pour s’abonner au commerce de l’épicerie dans les grands centres urbains de Tunisie, le jerbien actuel a plutôt tendance à s’expatrier d’une manière définitive ne retournant au village natal de Houmt Souk, Ajim, Guellala, Sedouikech, Midoun que pour y passer en famille les vacances et profiter, à l’instar des touristes, du soleil du sable et de la mer. Les ” Menzels “, ces exploitations agricoles millénaires où s’élève le ” houch “, la maison proprement dite, continuent, cependant, à être plus ou moins bien entretenus ainsi que les petites mosquées très typiques dispersées dans la campagne.
Et l’espoir n’est pas perdu pour que l’île garde encore intact et pour longtemps son environnement naturel, ” ce fruit exquis au goût de miel qui vous fait tout oublier “.